Il sera difficile de savoir exactement toutes les raisons qui ont poussé Gilles Magrini à démissionner de son poste de Premier Adjoint au Maire en charge de l'urbanisme.
Il n'y a pas lieu ici de commenter les motifs de sa décision mais il semble que les écarts soient trop importants avec les décisions de la mairie et que le choix ait été fait entre confrontation et démission.
Il faut noter cependant dans cet article la décision de la Mairie de vendre des terrains à la SEMIVALHE (qu'elle administre) à 300€ le m².
Dans d'autres articles elle traite les propriétaires de spéculateurs, par contre cela ne la dérange pas de vendre des terrains au prix fort!
Dés l'annonce de sa démission de premier adjoint, Gilles Magrini n'a pas voulu s'exprimer, trop pris par ses obligation professionnelles. Chose promise, chose due, il accorde une interview exclusive dans nos colonnes (de La Dépêche du Midi). Les raisons, ses regrets, ses satisfactions, son avenir. Tour d'horizon avec cet élu qui se dit triste mais pas déçu.
Pourquoi cette démission ?
Je ne me retrouvais pas dans les idées et les décisions menées par la mairie. Aujourd'hui, je sais plus que jamais que la notion d'équipe est fondamentale mais je sais aussi que pour avoir une bonne équipe, il faut un bon chef d'orchestre. Il n'y a pas de conflit mais des divergences sur les visions du Castanet de demain. Il y a des choix effectués et une politique adoptée qui ne correspondaient à ma volonté. La gestion du service public (augmentations trop importantes), la vente des terrains à 300€ le m² à la SEMIVALHE (c'est non), la ZAC de Rabaudy sont les points les plus importants qui ont dictés ma décision. Toutes les divergences n'avaient pas de réponses, je ne sais pas pourquoi. Les projets proposés par la SEM (vendre pour les gens de la région avec une forme de concept) n'étaient pas suivis. Alors... je ne veux pas d'affrontement. Pour ma part, au cours de mes années de mandat, j'ai orienté mon travail en pensant aux générations futures, en essayant d'anticiper, car c'est souvent ce qui fait défaut à l'homme politique.
Des regrets, des satisfactions ?
Oui, il y a toujours des regrets comme le boulodrome (je l'ai amené au permis de construire, après...), le projet du pole culturel il me tenait à coeur, il est important.Maintenant, je pars avec des projets aboutis ou presque comme la halle, les jardins de Flore, Rabaudy avec la HQE. Cela n'a pas été toujours simple, tout ne dépend pas de soi. Les réalisation menées pour les Castanéens et même pour certains avec les Castanéens resteront de bons souvenir. Je suis heureux qu'aujourd'hui, Arnaud Lafon aime la Halle que la SEM a réalisé pour les Castanéens.
L'avenir ?
Je reste comme conseiller municipal et administrateur à la SEMIVALHE. Je rends toutes les autres délégations. Je retrouve ma liberté de pensée et d'action, de la sérénité dans mon travail d'avocat, je n'ai jamais souhaiter faire de la politique un métier. Je ne pars pas aux législatives, mon nom a été avancé avec une étiquette politique alors que je ne suis pas adhérent. Ca n'a rien à voir. Avec ma démission, je prends juste un peu de recul. Je ne me désolidarise pas des Castanéens qui m'ont témoigné leur confiance, je poursuis le travail initié avec eux. Mais penser élection est prématuré, elles n'ont jamais dictés mes actes. Maintenant je suis en phase avec moi-même, je suis bien. Pour le reste tout cela se mûrit.
Propos recueillis par Daniel Drouet et parus dans La Dépêche du Midi.